Yema, véritable emblème de l’horlogerie à la française, a compris tout l’intérêt des campagnes de financement participatif pour lancer des modèles en édition limitée. Opération de communication léchée, partage des modèles auprès des blogs horlogers influents et story-telling aux petits oignons, tous les ingrédients étaient présents pour lancer un modèle de la meilleure façon qui soit.
La magie opéra le 15 octobre dernier avec la levée de près d’un million d’euros en moins d’une heure afin de financer sa nouvelle gamme de montres en bronze qui comprenait 4 modèles de la Superman (deux classiques et deux GMT) en édition limitée à 1948 exemplaires, nombre faisant référence à la date de création du groupe. Cette campagne était d’autant plus attendue car elle faisait la part belle aux nouveaux calibres maison du groupe horloger français. Ce n’est pas le premier modèle GMT du groupe historiquement installé à Besançon mais c’est le premier à emporter un mouvement maison.
Le choix d’un boîtier à la patine unique.
Disponible dans un boîtier en bronze (comme le modèle Reservoir – Hydrosphère récemment présenté) de 39mm et 41mm aux finitions brossées avec une couronne vissée, la montre possède une belle étanchéité de 30 BAR (300), utile pour toutes vos expéditions nautiques. Elle est équipée d’une lunette unidirectionnelle en saphir de la même couleur que le cadran, permettant de lire un 3e fuseau horaire tout en préservant l’une des caractéristiques permettant d’identifier rapidement le groupe français, le système de blocage marquant l’identité de Yema. Cette pièce métallique était à l’époque très utile et a même fait l’objet d’un brevet. Trouvant sa place sous la couronne et via une certaine pression, le mécanisme bloque la lunette qui était libre autrefois, indiquant le temps passé en immersion de la montre. Même si aujourd’hui cette pièce revêt peu d’intérêt, car il semble bien évident que vous n’utiliserez pas votre montre comme seul outil de plongée, le clin d’œil est toutefois notable et apprécié. Le fond de boîte est plein en acier 316L et arbore fièrement le logo YEMA ainsi que le numéro de l’édition numérotée dont vous disposez.
A travers le verre de saphir double dôme, on observe un cadran dégradé bleu marine plus clair au centre qu’aux extrémités, empruntant les codes des cadrans “gilt”. La présence des index et des aiguilles ainsi que le chemin de fer en doré rappelle le charme des cadrans laqués et dorés des années 50. Yema et son modèle Superman rendent ainsi à nouveau hommage à l’histoire avec la présence de l’aiguille des secondes ayant une pointe en forme de pelle. Cette forme particulière existait déjà sur le modèle Superman d’origine datant des années 1960. Un guichet date est utilement placé à 3 heures et on observe le logo du groupe français qui se trouve normalement installé à 12 heures. Le cumul équilibré de tous ces petits détails permet d’obtenir un rendu très réussi, sublimé par les couleurs cuivrées du boîtier.
Yema Superman GMT : L’apparition du mouvement maison Yema 3000
Le mouvement qui donne vie à la montre illustre tout le savoir-faire du groupe français Yema en matière d’horlogerie. Se basant sur leur premier mouvement sorti en 2011, et après plusieurs millions d’euros dépensés en recherche et développement, Yema présente aujourd’hui son calibre maison intitulé : “Yema3000”. Ce calibre automatique à remontage bidirectionnel possède une fiche technique très prometteuse. Il dispose d’une fréquence classique de 4 hertz (28’800 alternances par heure) avec une variation journalière de +/- 10s très respectable.
Les différentes complications présentes sur ce mouvement sont classiques : heures, minutes, secondes, aiguille GMT et guichet date. Il dispose d’une réserve de marche très raisonnable de 42 heures ainsi que de la fonction “hacking seconds” permettant d’arrêter l’aiguille des secondes en tirant sur la couronne afin de régler l’heure facilement. Il est important de relever, autant par chauvinisme que par gage de qualité, que l’intégralité du mouvement a été étudié, réalisé et produit en France dans le Val de Morteau, berceau de l’horlogerie du pays au coq.
Quant aux bracelets, qui sont au nombre de deux, on reste dans le résolument d’antan avec, d’un côté, un bracelet en cuir ayant un léger grainage noir qui sublimera les couleurs bronze de la montre et, de l’autre, un bracelet “tropic dive” qui trouve son nom grâce à la marque éponyme qui réalisait dans les années 60-70 des bracelets pour montres de plongée en caoutchouc. Ce dernier confère un aspect plus sportif et est aussi plus confortable à porter lors de vos activités physiques ou nautiques.
Une campagne de financement et une édition limitée de qualité.
Il n’en fallait pas plus pour que l’édition de ce modèle particulier suscite un grand intérêt chez les amateurs d’horlogerie. Disponible depuis octobre dernier avec un excellent rapport qualité prix, les premières livraisons ont déjà été réalisées et les nouveaux acquéreurs de ce modèle semblent conquis ! La dynamique de Yema est très intéressante et l’avenir nous dira si le groupe français pourra retrouver sa gloire d’antan au milieu des mastodontes suisses.